Restaurée début 2010, elle demande un redémarrage dans les règles car cette grosse bête n’a pas roulé depuis 2018. C’est la plus imposante, la plus puissante. Et ces deux notions sont à la base même du mythe de la Mammouth.

Il est bien certain qu’à l’époque, sur le plan strictement commercial, une telle machine ne se justifiait pas vraiment. On pourrait même dire qu’après avoir défié toutes les lois de la raison, elle en fit de même avec celles du marketing. Cependant, toute règle ayant une exception, la Münch-4 fut certainement celle de l’industrie motocycliste.

Si la partie cycle est aussi fantastique, c’est que Friedel Münch s’est largement inspiré de l’architecture du cadre des Manx, le fameux Featherbed (ou “lit de plumes”), ici dans une version Wideline XXL, pour y loger les 85 chevaux du moteur NSU et sa boite Horex.

La restauration de cette 1200 TTS a été menée, pendant cinq ans, par Ronald & John Van-Hord à Rotterdam. Elle est habillée de la carrosserie originale en alliage elektron.

Restored at the beginning of 2010, it requires today a meticulous overhaul before restart, because this big beast hasn’t been on the road since 2018. It’s the most impressive, the most powerful. And these two facts are at the very basis of the myth of the Mammouth.

It’s quite certain that, at the time and on a strictly commercial level, such a machine wasn’t really justified. We could even say that after defying all the laws of reason, it did the same with those of marketing. However, every rule having an exception, the Münch-4 was certainly that of the motorcycle industry.

If the rolling chassis is so fantastic, it’s because Friedel Münch was largely inspired by the architecture of the Manx frame, the famous “Featherbed”, here in a Wideline XXL version, to accommodate the 85 horsepower of the NSU engine and its Horex gearbox.

The restoration of this 1200 TTS was carried out, over five years, by Ronald & John Van-Hord in Rotterdam. It is dressed in the original elektron alloy bodywork.

Photos : Christophe Batut